Santé, climat : ces marchands de peur visés par le trumpisme

Avec sa "révolution du bon sens", Donald Trump remet radicalement en question les politiques climatiques et sanitaires récentes. Le nouveau président américain sort de l'OMS (Organisation mondiale de la Santé) et des Accords de Paris. Et rouvre le débat sur les vaccins ou le changement climatique, des dogmes jusqu’ici intouchables, observe notre chroniqueur... L’article Santé, climat : ces marchands de peur visés par le trumpisme est apparu en premier sur Causeur.

Jan 23, 2025 - 08:10
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Santé, climat : ces marchands de peur visés par le trumpisme

Avec sa « révolution du bon sens », Donald Trump remet radicalement en question les politiques climatiques et sanitaires récentes. Le nouveau président américain sort de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) et des Accords de Paris. Et rouvre le débat sur les vaccins ou le changement climatique, des dogmes jusqu’ici intouchables, observe notre chroniqueur.


La « révolution du bon sens », dont s’est réclamé Donald Trump lundi dans son discours d’investiture, est une hérésie pour les idéologues au pouvoir, emmurés dans leurs croyances. Cette rupture blasphématoire s’annonce néanmoins historique. Elle a pris pour cible, dans l’immédiat, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et les Accords de Paris sur l’urgence climatique, qualifiés d’ « escroqueries » par le président des Etats-Unis. Vont être remises en question, spectaculairement cette fois, les affirmations « scientifiques » prédisant l’apocalypse sanitaire ou climatique si les peuples ne se soumettent pas aux normes et aux vérités d’organisations supranationales. Jusqu’à présent, la contestation de cette politique anxiogène était abaissée à l’étiage du « complotisme ». Or il est sain que soient enfin questionnées ces stratégies mondialistes construites sur des peurs tétanisantes. Alors que la France ne participe qu’à 0,8% des émissions de carbone dans le monde, est-il raisonnable, dans un pays surendetté, d’affecter 40 milliards d’euros par an à la transition écologique, sachant que décarboner la France nécessiterait d’y consacrer 66 milliards d’euros par an, soit 44% de déficit supplémentaire, selon le rapport Pisani-Ferry-Mahfouz1 ?  Est-il réaliste pour l’Europe d’envisager d’investir 1500 milliards d’euros par an afin d’atteindre l’objectif de réduire 90% des gaz à effet de serre d’ici 2040 ? Est-il équitable d’interdire aux classes moyennes, ayant des autos jugées polluantes, l’accès aux villes classées comme zones à faibles émissions (ZFE) ? Et d’ailleurs, faut-il vraiment s’inquiéter du CO2 rejeté dans l’atmosphère2 ?

A lire aussi, Gerald Olivier: Panama, Groenland, Canada: quand Donald Trump ravive la Doctrine Monroe

Toutes ces questions doivent être librement débattues. Trump peut aider, dans son engagement à « tout changer », à se défaire du terrorisme intellectuel des grands prêtres quand ils prédisent la montée des eaux ou l’attaque de virus pour les peuples indociles. L’hystérie sanitaire autour du Covid, dénoncée ici depuis ses premiers pas jusqu’aux confinements inutiles, commence à être admise par les esprits les plus honnêtes, tout comme est reconnue la piètre efficacité des vaccins expérimentaux survendus par les firmes pharmaceutiques et leurs relais médicaux. Est-il besoin de rappeler comment furent traités, par le système médiatique, les parias qui appelaient à désobéir à l’Etat hygiéniste au nom de l’esprit critique et du libre arbitre ? Toutes les propagandes, parce qu’elles détestent la contradiction, portent en elles des risques de dérives totalitaires, staliniennes. L’absurde procès en « fascisme » lancé par la gauche contre Elon Musk en est une illustration. Le bon sens n’est évidemment pas la seule réponse aux sujets méritant aussi les lumières de l’expert ou du savant. Cependant, sur le climat ou le Covid, cette vertu a manqué aux fabricants d’angoisses collectives, aux dresseurs de foules craintives, aux dénonciateurs de voisins récalcitrants. Dans ses instructions pour l’éducation du dauphin, Louis XIV donnait ce conseil : « La fonction de roi consiste principalement à laisser agir le bon sens, qui agit tout naturellement et sans peine ». Trump ne fait que reprendre une vieille recette. Elle invite à admettre que l’eau mouille, que deux et deux font quatre, qu’un homme est différent d’une femme. Les faussaires vont détester cette nouvelle époque qui ne veut plus marcher sur la tête.


  1. François Gervais, Il n’y a pas d’apocalypse climatique (L’Artilleur) ↩
  2. Christian Gerondeau, Climat : pourquoi Trump a raison… (L’Artilleur) ↩

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